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citoyen libanais
23 mai 2015

Israël-Etats-Unis, quand un croupier achète la Maison Blanche.

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Au début des années 1970, le Congrès américain, soutenu par l’opinion publique, vote une série de lois qui interdisent les aides fédérales aux gouvernements alliés ne respectant pas la charte des droits de l’homme. Un Démocrate, le député Donald Fraser, en sera le champion. La plus grande résistance va venir du président Richard Nixon et son secrétaire d’État Henri Kissinger, tous deux républicains (1). Le Congrès entendait par là être le garant d’une moralité qui ne pouvait s’accommoder  de pratiques indignes des « pères fondateurs », même au nom de la « raison d’état ». Aujourd’hui c’est à la « raison d’argent » que le congrès se livre.

Les Républicains ont traditionnellement été d’un soutien tiède à l’égard d’Israël. C’est sous la présidence de Richard Nixon en 1974 que l’OLP est reconnue par l’ONU comme représentante du peuple palestinien et y reçoit un statut d’observateur. La même année, son chef, Yasser Arafat, fait un discours à la tribune de l’assemblée générale. En 1982, suite à l’invasion israélienne, c’est sous la protection des marines, envoyés par Ronald Reagan, que Yasser Arafat et ses hommes peuvent quitter Beyrouth. En 1988, Yasser Arafat reconnait le droit à l’existence d’Israël et Ronald Reagan autorise le département d’État à négocier avec l’OLP. Si les accords d’Oslo sont signés par Bill Clinton en 1993, ce sont les Républicains qui les ont initiés. Enfin, George W Bush sera le premier président à proposer la création d’un « État palestinien ». Excédé par l’entêtement du gouvernement israélien à ne pas geler les colonies, il suspend la garantie de l’État fédéral sur un emprunt de dix milliards de dollars au profit d’Israël.

 Les attaques du onze septembre, la seconde guerre du Golfe, l’élection de Barack Obama et la montée de la droite et des nationalistes-religieux en Israël vont pousser les Républicains à changer de politique.

En 2009, le président Barack Obama fait un discours au Caire où il reprend l’idée de la création d’un État palestinien au côté d’un État israélien. Benyamin Netanyahu, quelques jours après, dans un discours à l’université de Bar-Ilan, semble admettre l’idée. Un premier sommet entre le premier ministre israélien et Mahmoud Abbas, organisé par Barack Obama en 2009, ne donnera rien. Ni celui organisé en 2010 par Hillary Clinton. George Mitchell, envoyé spécial du président américain au Moyen-Orient jette l’éponge en 2011. Benjamin Netanyahu avait accepté de geler la colonisation en 2009, pendant 10 mois. Ce gel avait été précédé de centaines d’autorisations de construire et comprenait tellement d’exceptions, que ce délai de suspension n’en était pas un. Depuis, les colonies dans les Territoires Occupés et à Jérusalem Est ne cessent de se développer. Comment peut-on prétendre accepter un État palestinien tout en lui grignotant son territoire ? Benyamin Netanyahu n’en a jamais voulu, il ment à Barack Obama depuis le début. D’autres Israéliens, avec ou sans son accord, ne pourront éternellement garder son secret. En 2014, à la conférence de Herzliyya, un forum stratégique annuel, Gidéon Sa’ar, ministre de l’Intérieur déclare que le « statu quo n’est pas une mauvaise chose ». Son propos est repris par le général Yaakov Amidror, ancien conseiller à la sécurité nationale de Benyamin Netanyahu (2). Et finalement, à la veille des élections de 2015, le premier ministre le dira lui-même, il n’y aura pas d’État palestinien (3). L’administration américaine fait savoir son irritation.

Quelle est la source de ce désamour entre le démocrate Barack Obama et le gouvernement israélien ? Benyamin Netanyahu qui est à droite, avec sa coalition faite de Juif Orthodoxes, de nationalistes et de nationalistes religieux, n’est en phase avec les Démocrates américains, ni en politique extérieure, ni même sur des questions essentielles de société. Pour mieux comprendre cela, je vais montrer comment cette coalition s’est graduellement rapprochée des Républicains et s’est donc éloignée des Démocrates. Le 11 septembre 2011, l’Amérique républicaine subit un choc. Les musulmans sunnites qu’elle avait aidés à chasser les Soviétiques d’Afghanistan et le laïque Saddam Hussein du Koweït, se retournent contre elle. Quinze des dix neufs terroristes sont de nationalité saoudienne, eux les plus proches en affaire avec les présidents texans. En 2003, quand l’Amérique de George W Bush sous des prétextes fallacieux envahit l’Irak, Ariel Sharon est au pouvoir et applaudit.

L’administration américaine est sous l’influence des évangélistes qui croient que l’Apocalypse n’aura lieu que si les Juifs occupent toute la terre d’Israël et que s’ils reconstruisent le Temple sur l’esplanade des Mosquées, au lieu et place de celles-ci. Leur lecture de la Bible est littérale, elle promet la terre d’Israël aux Juifs. Ainsi, ce pays devrait être une nation juive comme le veut la droite et non pas une nation pour les Juifs. Pat Robertson, le plus célèbre pasteur évangéliste, dira que si Itzhak Shamir a été assassiné et qu’Ariel Sharon est dans le coma, c’est parce qu’ils ont cédé une partie de la terre biblique aux Arabes (4). Sur les questions de société telles que le financement des écoles religieuses, le mariage homosexuel et l’avortement, républicains et droite israélienne sont au diapason. En matière d’économie, ils sont tous deux également ultralibéraux. Enfin depuis que l’Irak et la Syrie sont hors-jeu, à tort ou à raison, Israël ne voit plus qu’une menace, l’Iran. Et elle ne supporte pas que Barack Obama prenne langue avec Téhéran.

Ce réalignement des Israéliens sur les Républicains se retrouve même au sein de la communauté juive aux États-Unis. En 2008, 71% des Juifs américains se déclaraient démocrates, en 2014 ils ne sont plus que 61% (5). Ce n’est pas un renversement radical, mais une désaffection significative. Stephan King, un représentant Républicain, ira jusqu'à s’étonner que des Américains soient d’abord démocrates et ensuite Juifs (6). Cela lui vaudra une volée de bois vert de la part des Juifs américains démocrates. Il n’en reste pas moins que ce propos aurait été inconcevable il ya vingt ans. La crise de confiance entre Démocrates et Israéliens va connaitre une accélération quand les Républicains, contre l’avis de la Maison Blanche, vont inviter Benyamin Netanyahu à prononcer un discours au congrès, en plein bras de fer entre les deux partis américains sur les négociations avec Téhéran. Les Démocrates vont  déplorer que les Républicains, en contradiction avec tous les usages, ne les aient pas consultés avant de lancer leur invitation (7). Quelques jours plus tard, l’institut Gallup publie un sondage. 47% des Américains sont contre l’invitation et 30% sont pour. Quand on dissèque les chiffres, la majorité de ceux qui l’approuvent sont Républicains et blancs, et, la majorité des hispaniques et des afro-américains y sont opposés (8). Mais, bons seigneurs, des représentants et sénateurs Démocrates invitent Benyamin Netanyahu à les rencontrer lors de son passage à Washington. Il les éconduit (9). La réaction de Barack Obama ne se fait pas attendre, mais reste sans conséquence. Son chef de cabinet assiste au congrès de J Street, le lobby israélien favorable à la solution des deux États (10). Le mardi 3 mars, malgré l’absence du vice-président Joe Biden, de nombreux démocrates dont des Juifs et des onze juges de la cour suprême, dont trois sont juifs (11), mais en la présence du pasteur évangéliste Pat Boone qui aborde sur sa cravate l’étoile de David (12), le premier ministre israélien tient un discours sous les applaudissements du congrès réuni. Il va bien entendu remercier l’Amérique de son soutien inconditionnel à l’existence d’Israël et même faire l’éloge du président Barack Obama. Il s’adresse à ses amis Républicains en des termes qui leur plaisent : «Parce que l’Amérique et Israël partagent un destin commun, le destin de terres promises qui chérissent la liberté et offrent de l’espoir. Israël est reconnaissant du soutien de l’Amérique ». Conscient de la polémique que sa présence provoque, avec un art consommé de l’hypocrisie, il essaye de se dédouaner : « Je tiens à vous remercier tous d’être ici aujourd’hui. Je sais que mon discours a fait l’objet de nombreuses controverses. Je regrette profondément que certains perçoivent ma présence ici comme politique. Cela n’a jamais été mon intention ». Quand il aborde les négociations avec l’Iran, il commence par : « Cet accord ne va pas empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. Il fait tout sauf garantir que l’Iran n’obtienne ces armes, beaucoup d’armes »(13). Va suivre une déconstruction point par point des arguments de l’administration américaine en faveur de l’accord. Jamais dans l’histoire d’une nation du rang des États-Unis, un officiel étranger ne s’est permis une telle critique de la politique de cette nation devant ses élus et sous leurs applaudissements. Nancy Pélosi, la chef de file des représentants démocrates, fulmine, elle parle « d’insulte ». Dans son discours, Benyamin Netanyahu a dévoilé des détails secrets de l’accord, ce que les Américains lui avaient demandé de ne pas faire. Il prétend que ces détails étaient diffusés sur la toile. Ce qui est faux. Les services de renseignement américains vont révéler quelques jours plus tard que les services israéliens espionnaient les négociations entre Américains et Iraniens (14).

Mais comment expliquer que Benyamin Netanyahu se permet à ce point de contredire un président américain ? Le lobby israélien a toujours été très entreprenant, mais jamais à un tel degré. Comment les élus républicains admettent-ils que leur président soit humilié au congrès ?

C’est parce qu’ils acceptent de l’être eux même par ce même lobby, parce qu’ils sont en perte de vitesse et qu’une faille profonde de la démocratie américaine le permet. Le financement direct de la campagne électorale d’un candidat aux États-Unis est plafonné à 2700 dollars par citoyen et le candidat en dispose comme il l’entend pour se promouvoir. Mais il existe également des comités de soutien aux candidats qui les défendent et attaquent leurs concurrents (Political Action Comittee), mais qui ne sont pas directement liés aux candidats. Ils ne peuvent eux-mêmes décider de la façon dont sera dépensé l’argent récolté. Le financement de ces comités est également plafonné, à cinq mille dollars par citoyen. Sauf qu’en 2010, la cour suprême, au nom du premier amendement sur la liberté d’expression, va faire sauter tous les plafonds de ces comités, qu’on appellera désormais Super-Pac. Le financement individuel de ces comités n’a plus de limite. Barack Obama va critiquer cette décision, mais en vain.

 À l’approche de l’élection présidentielle de 2016, les Républicains sont les premiers à organiser leurs primaires. Un sondage effectué en 2014 par la CBS révèle que 19% des Américains sont satisfaits des élus Républicains et 79% désapprouvent leurs actions (15). Une étude publiée par le Pew Research Center a montré qu’en 2007, 78% des américains se déclaraient chrétiens, en 2015, ils ne sont plus que 70.6%. Une des principales causes avancées pour cette désaffection est la répulsion que ressentent certains Américains à être assimilés aux évangélistes républicains (16). Les candidats en lice ont donc plus que jamais besoin d’argent, pour matraquer et retourner l’opinion. Le coût total de la campagne de 2016 est estimé à dix milliards de dollars (17). Peut-on encore parler de démocratie, quand seuls les candidats riches ont une chance de se promouvoir ? Plus encore, les sommes prévues pour cette campagne dépassent de loin les capacités du candidat le plus riche. Il est à la merci des donateurs. Or, depuis que le plafond du financement par personne en faveur des Super-Pac a été éliminé, les petites donations directes des simples citoyens vont être dépassées par celles d’une poignée d’individus capables de signer des chèques de plus de cent millions de dollars.

Qui sont ces individus et comment les candidats traitent-ils avec eux ? C’est làque l’on va comprendre comment Benyamin Netanyahu se permet une telle insolence aux États-Unis. Déjà en 2012,

 

Sheldon Adelson, un Juif américain, avait dépensé cent cinquante millions de dollars pour empêcher la réélection de Barack Obama. En même temps il rachetait deux journaux Israéliens pour soutenir Benyamin Netanyahu. Il n’hésite pas à déclarer qu’Israël, pour survivre, ne devrait pas être une démocratie. En mars 2015, le gouverneur Républicain Chris Christie fait un discours en la présence de Sheldon Adelson. En évoquant la Cisjordanie, il commet l’impair de la désigner comme un « Territoire Occupé ». Sheldon Adelson est furieux. Le gouverneur ira lui présenter des excuses (18). Le même Sheldon Adelson reçoit chez lui la convention de la « Republican Jewish Coalition ». Jeb Busch, le frère de l’ancien président, est le candidat le plus en vue. Mais il a commis une erreur fatale. Il a comme conseiller l’ancien secrétaire d’État, James Baker, qui est connu pour ne pas partager les positions de la droite israélienne. Sheldon Adelson fait savoir à Jeb Busch qu’il doit le renvoyer. Celui-ci tergiverse, tente de convaincre qui veut l’entendre que James Baker est l’ami d’Israël. Sheldon Adeslon, de nouveau furieux, retire son soutien à Jeb Busch. Bilan du manque à gagner, cent millions de dollars. On attend toujours le nom de l’heureux élu de ce qu’on appelle désormais « la primaire Adelson », tant celle-ci est cruciale. Il faut juste savoir que le sieur Sheldon Adelson est un magnat de casinos et que c’est dans un de ses établissements de Las Vegas où des Américains se ruinent, qu’il a réuni les aspirants Républicains à sa générosité (19).

Un autre candidat en vue, Marc Rubio, est soutenu lui par un milliardaire, concessionnaire de voitures à Miami, également Juif américain, Norman Barman, un grand ami d’Israël. Marc Rubio a été son avocat et quand il donna des cours à l’université de Miami, c’est Norman Barman qui assura les fonds nécessaires pour payer les honoraires du nouveau professeur. Madame Rubio est également employée de la fondation philanthropique de Norman Borman. Quand on interroge le candidat à la primaire républicaine sur un éventuel conflit d’intérêts, il s’en défend avec acharnement et affirme que Borman ne lui a jamais rien demandé en échange de son soutien financier. Norman Borman est vraisemblablement sous le charme des capacités uniques et prometteuses de son poulain, au service d’une Amérique exemplaire. Sauf que Marc Rubio a fait voter une subvention de quatre-vingts millions de dollars pour un centre de recherches patronné par Norman Borman, une loi qui fait baisser les taxes sur les propriétés et une autre qui donne plus de pouvoir aux concessionnaires de voitures au détriment des constructeurs (20).

Mais les candidats Républicains ne s’arrêtent pas là, ils vont également à la chasse des financements des Juifs orthodoxes américains et ne ménagent aucune peine. Rand Paul a montré de l’intérêt pour les études du Talmud dans les écoles religieuses orthodoxes, les Yéshivas. Ted Cruz déclare lire la Torah avant tout discours pour s’en inspirer. Jeb Busch a fêté cette année l’anniversaire de la naissance de l’État d’Israël dans une école juive orthodoxe. Scott Walker est celui qui a montré le plus sa connaissance de la religion juive et sa sympathie pour les fêtes de la communauté. A l’occasion de la fête de la Menorrah, il publie un mot de sympathie en Hébreux. Il écrit Molotov au lieu de MazelTov ! Faute de frappe sans doute. Il déclare également qu’aux fêtes juives il décore sa maison avec des lampions de Noël. Rand Paul et Scott Walker ont ainsi obtenu le soutien pour les primaires d’un milliardaire juif orthodoxe, Richard Roberts, qui finança le voyage du premier en Israël. D’autres Juifs orthodoxes, comme Issac Appelbaum et Howard Jonas, savent se montrer généreux pour les amis de la droite israélienne, ce qui n’est pas étonnant, ils sont deux sur trois à être républicains (21).

Dans le camp démocrate, pour l’instant nul ne semble vouloir faire de l’ombre à Hilary Clinton. Mais elle ne manque pas aussi parmi ses partisans et ses financiers d’amis d’Israël, dont Haim Saban, très marqué à droite. Et là encore, la confusion entre le monde des affaires et celui de la politique est de mise. L’ancienne secrétaire d'État, depuis qu’elle a quitté ses fonctions, sillonne le monde pour donner des conférences. Elle reçoit en moyenne pour une prestation une modeste compensation de 235000 dollars. Elle a discouru aux frais de grandes sociétés, telles GE, Cisco, Deutsche Bank, eBay, Xerox, Cisco Systems, Salesforce.com, the Canadian Imperial Bank of Commerce in Whistler, British Columbia, The California Medical Association,The Pharmaceutical Care Management Association et Qualcomm. Au bout de deux conférences à ce tarif, on est en droit de se demander ce que madame Clinton peut encore apporter de nouveau. Sauf si l’on sait que Marc Benioff, le président de Salesforce.com, qui a payé une intervention de Hillary Clinton, est un des principaux pourvoyeurs du Super-Pac « Ready for Hillary ». L’est également l’ancien président de Qualcomm déjà cité, Irwin Jacob. Il faut également savoir qu’Eileen Donahoe, l’épouse du président d’eBay, a été l’ambassadrice des États-Unis au Conseil des droits de l’homme, pendant le mandat d’Hilary Clinton (22).

Certes on est loin des excès des Républicains. Jamais ceux-là n’ont montré un pareil mépris pour l’électeur américain et font preuve d’autant de flagornerie à l’égard de leurs financiers. Jamais ces financiers ne se sont permis une telle insolence à l’égard des élus de la première puissance mondiale. Jamais une démocratie n’a autant été viciée par l’argent et un conservatisme d’un autre âge. Celui des Républicains qui veulent limiter l’émigration, le principal moteur démographique de cette nation d’immigrés, qui veulent revenir sur les réglementations financières introduites pour éviter une nouvelle crise semblable à celle de 2008, qui refusent d’annuler les exemptions de taxes pour les plus riches et s’opposent à la hausse du salaire minimum. Et surtout leurs guerres permanentes pour démanteler l’Afordable Care Acte, l’assurance maladie pour tous les Américains, alors que jamais l’inégalité entre les citoyens n’a atteint un niveau aussi élevé.

 Au dix-huitième siècle, l'abbé Conti écrivait à Mme de Caylus « Après la mort de Louis XIV, il n'a eu rien de grand en Europe. L'or anglais répandu par les cours triomphe de tout et corrompt tout le monde ». Cet or s’est transposé dans le Nouveau Monde, où, dégouté par la corruption, s’étaient exilés les aïeux des Républicains (23).

 

Amine Issa

23/05/2015

 

 

 

 

 

1-Forein Affairs, How Activists Changed Washington, William Scmidli, 01/06/2014.

2- YediotAharonot, le 10/06/2014.

3- New-York Times, le 17/3/2015.

4- New-York Times, le 07/3/2015.

5- Jerusalem Poste, le 08/01/2015.

6- Haaretz, 21/03/15.

7- Jerusalem Post, le 23/01/2015.

8- Haaretz, le 12/02/2015.

9- Haartez, le 25/02/2015.

10- Haaretz, 20/03/2015.

11- Safir, le 04/03/2015.

12- New York Times, le 07/15/2015.

13- http://www.voltairenet.org/article186980.html.

14- Haaretz, 24/03/2015.

15- New York Times, le 18/09/2014.

16- Christian Science Monitor, le 12/05/2015

17- New York Times, le 02/05/2015.

18 -New York Times, le 12/03/2015.

19- New York Times, le 29/04/2015 &Haaretz le 30/04/2015.

20- New York Times, le 10/05/2015 et Washington Post, le 28/04/2015

21- Haaretz, le 07/05/2015.

22- New York Times, le 16/05/2015 et Washington Post, le 18/05/2015.

23- Quand l’Europe parlait Francais, Marc Fumaroli, Edition de Fallois, page 70.

 

 

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