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citoyen libanais
9 novembre 2016

Donald Trump, la haine ou l’éthique,

Source: Flickr

La victoire de Donald Trump n’annonce pas l’apocalypse nucléaire, ni l’invasion imminente de l’Iran par l’Amérique, ni le renvoi des musulmans américains et des Hispaniques et la construction de ghettos pour les noirs. Il existe encore aux États-Unis un réalisme, principalement économique qui entend que la paix est aujourd’hui le principal atout de la croissance. Ce qui par contre est dangereux, est la présence à la tête de l’exécutif, d’un homme qui n’apporte pas de solutions aux problèmes de son pays et de ceux du monde. Les deux font face à l’accélération de bouleversements dus à la mondialisation, à la robotisation et l’ubérisation de l’économie, à la crise financière de 2008, à la révolution digitale, aux flux migratoires, à l’augmentation des inégalités, à l’apparition de conflits armés identitaires et à l’épuisement écologique de la planète.

L’arrivée de Donald Trump au pouvoir est la dernière en date d’une série de revers pour la démocratie pour dans le monde. Il a été précédé par les présidents turc, russe et philippin, pour ne citer que les plus emblématiques. Comment ont-ils été élus. Les citoyens des démocraties, s’étant dégagés des devoirs nécessaires au fonctionnement de ce système de gouvernement, n’en retiennent plus que les droits, dont surtout celui de voter. Pourquoi ? Le consumérisme élevé comme unique valeur à détruit la solidarité qui est une des conditions premières de la démocratie. Ce consumérisme entraine une inflation de l’immédiateté au détriment du long terme. Par ce fait, ils excluent la réflexion rationnelle sur les solutions durables. Réflexion que ne leur propose d’ailleurs plus la classe politique, coupable de paresse intellectuelle et de couardise, vissée comme elle est aux soubresauts des sondages d’opinions, au seul but de la rente de pouvoir. Et quand une crise survient et que le pouvoir d’achat régresse, les citoyens veulent croire celui qui promet de le rétablir au lendemain de son élection. C’est une promesse et non pas un programme. Un homme vulgaire, inculte, raciste, xénophobe à l’égo démesuré, ne peut imaginer de solution. Il se contente de démonter les acquis, si critiquables soient-ils, en termes de coopération mondiale et d’avancés social, qui se traduisent en pouvoir d’achat collectif (les infrastructures, l’éducation et la santé etc..), donc invisible aux yeux des citoyens obnubilés par la satisfaction de leurs besoins individuels. Sans solution dans la durée et la baguette magique inopérante, ressurgit une manie séculaire de désigner des coupables, en l’occurrence les minorités, quelles qu’elles soient. S’installe alors un climat de haine qui empoisonne toutes les relations humaines, le climat social, l’action politique, les relations internationales, et entrave le raisonnement économique rationnel et solidaire.

Nous payons le prix d’un long sommeil de notre conscience. En rejetant, à raison, toute morale imposée, manipulatrice et autoritaire, nous avons en même temps renoncé à l’éthique librement définie et consentie. Cette démission n’est plus une option. Sachons mettre au service de l’éthique les progrès phénoménaux de toutes les sciences accomplies depuis trente ans.

Donald Trump et ses semblables ne doivent plus « être » !   

Amine Issa

9/11/2016

Commentaires
S
Les marxistes au pouvoir l'ont-ils fait? Pas sans renoncer à une grande partie de leurs grands principes, inapplicables à la paysannerie, en particulier. Pourquoi la Chine a-t-elle évolué vers la cohabitation d'un "socialisme" purement politique et d'un capitalisme effréné, dont la seule limite est la menace d'une peine de mort en cas de scandale?<br /> <br /> Pourquoi l'URSS s'est-elle effondrée et a été dépecée par ses notables de tous niveaux, devenus "oligarques"?<br /> <br /> L'homme n'a pas en lui-même, par instinct, le sens de la société. Il en découvre le besoin par l'insécurité qui est le lot de la vie. Les sociétés humaines sont des faits de culture, donc de forme changeante, mais pas infiniment. Toutes les cultures ne se valent pas.<br /> <br /> Les hommes n'ont pas attendu le capitalisme pour s'entretuer, pour spolier les autres peuples, les réduire en esclavage.<br /> <br /> Le capitalisme a été précédé des grands empires guerriers, à l'organisation très inégalitaire. Ses adversaires socialistes ont fait pire.
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S
La vision de marx est la sienne et celle de ses disciples. Le mal qu'elle a fait n'est pas une preuve de sa Vérité. Elle mériterait le qualificatif de "mythique".
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J
Le triomphe de Trump est tout à fait logique. Le groupe Obama n'a cessé de réaliser les vues et pratiques des multinationales contre les intérêts du peuple américain.Malheureusement, nos pays arabes et certains de leurs régimes sont devenus des néo colonies des USA et automatiquement des supports de l'ennemi héréditaire des arabes et qui est ce colonialisme juif en Palestine.
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S
L'homme oscille entre raison et passions. Il jouit des secondes, mais il se définit par la première. Toujours raison garder fut la devise des rois de France. Nos élus ne s'y estiment pas tenus, puisque c'est plus souvent par passion qu'ils ont été élus. Mais ce sont les électeurs qui payent.<br /> <br /> Si vous avez vu les images de Trump en fin d'entretien avec Barack Obama, vous avez du voir comme moi un futur Président humble, comme effondré par la vraie tâche qui l'attendait, reconnaissant envers son mentor improvisé.<br /> <br /> Il aura besoin de prendre des cours, c'est sûr!
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S
Les sociétés occidentales "se plantent", de temps en temps, parce qu'elles agissent sur elles-mêmes. <br /> <br /> Ça peut faire tourner la tête, et faire regretter un "bon vieux temps" imaginé.<br /> <br /> Mais choisir l'immobilisme?
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